Contemporaries (or almost) about Clément Marot
Some quotes from contemporaries of Marot about the poet. I
tried to find the originals & offer an English translation
Théodore de Bèze
:
Théodore de Bèze, Icones,
[Geneva], Jean de Laon, 1580, Y3-Y4r
Clemens Marotus, Cadurcensis, Gallicus poeta.
Clementem Marotum citrà ullam linguarum vel artium
cognitionem, rara & excellente quadam ingenii felicitate Gallos omnes poëtas
priores superantem, idcirco placuit tantis viris adiungere, quòd religionis
causa bis exul in Psalterii triente gallicis rythmis exprimendo
utillissimam, aeternamque memoria dignam operam Ecclesiis navarit, quanvis
(ut qui in aula, pessima pietatis & honestatis magistra, vitam ferè omnem
comsumpsisset) mores parum Christianos ne in extrema quidem aetate
emendarit: Taurini, Pedemontani praefecti Regii favore tutus, circiter annum
vitae sexagesimum mortuus.
(translation by David SHAW): Clément Marot of Cahors,
French poet.
The reason why I thought it a good idea
to add Clément Marot to [the emblems of] such great men, in addition to any
knowledge of languages and arts exceeding that of all earlier French poets
by a certain rare and outstanding richness of talent, is that being twice an
exile for the sake of religious belief he threw himself into the task of
translating for the Churches a third of the Psalter in French verse, a most
excellent task and worthy of being remembered for ever, although (as is
typical of someone who had spent almost his entire life at court, which is
the worst possible teacher of piety and honest behaviour) he did not manage
to improve his morals, which were scarcely Christian, even at the very end
of his life. He died in
Turin, under the protection of
the king's governor in Piemont in about the sixtieth year of his life.
The French translation of this book was not made by Bèze
himself, but by Simon Goulart, who added a poem of his making to it :
Théodore de Bèze, Les vrais Pourtraits des hommes illustres en pieté et
doctrine...(trad. S.G.S.), Geneve 1581, [p. 161(portrait),
p. 162 (text)]
J’ay voulu adiouster aux illustres personnages sus
mentionnez cestui ci, lequel par une admirable felicité d’esprit, sans
aucune cognoissance des langues, ni des sciences, surpassa tout les poëtes
que l’avoyent devancé : pource qu’estant sorti par deux fois hors du Royaume
à cause de la Religion, il fit un notable service aux Eglises, & dont il
sera memoire à jamair, traduisant en vers françois un tier des Pseaumes de
David. Mais au reste, ayant passé presque toute sa vie à la suite de la Cour
(où la pieté & l’honnesteté n’ont gueres d’audiance), il ne se soucia
beaucoup de reformer sa vie peu chrestienne, ains se gouvernoit à sa manière
acoustumee, mesmes en sa vieillesse, & mourut en l’aage de soixante ans à
Turin, où il s’estoit retiré sous la faveur du lieutenant du Roy
J’admire ton esprit en mille inventions,
Qui ton nom graveront au temple de Memoire.
Mais les Pseaumes saincts tes riches
versions,
Te couronnent, Marot, d’une eternelle
gloire.
Beze
(e.a) Histoire ecclésiastique (1580).
p. 14 (1535, about the Affaire des placards & Caroli)
Ce meme orage bannit aussi premièrement de France Clément
Marot, qui se retira en Italie vers la duchesse de Ferrare. Mais le plus
grand mal fut, que la plupart des grands commença lors de s'accommoder à
l'humeur du roi, et peu-à-peu s'éloignèrent tellement de l'étude des saintes
lettres, que finalemcnt ils sont devenus pires que tous les autres : voir
meme la reine de Navarre commença de se porter tout autrement, se plongeant
aux idolâtries comme les autres , non pas qu'elle approuvat telles
superstitions en son coeur, mais parce que Ruffi (= G. Roussel) et
autres semblables lui persuadaient que c'étaient choses indifférentes :
don’t l'issue fut telle, que finalement l'esprit d'erreur l'aveugla, ayant
fourré en sa maison deux malheureus libertins, l'un nommé Quintin, et
l'autre Pocques, les blasphèmes et erreurs desquels avec une ample
réfutation se treuvent dans les oeuvres de Jean Calvin.
p. 21 (1543):
[… Les parlements ne laissèrent pour cel de procédér
contre ceux de la religion de toutes parts.] Cela fut cause que plusieurs se
retirèrent hors du royaume : l'un desquels fut Clément Marot, lequel depuis
son retour d'Italie à la cour, était fort mal voulu de la Sorbonne, pour
avoir traduit très heureusement en langue française trente psaumes de David,
dédiés au roi, qui les trouva si bons, qu''ils furent imprimés. Mais si
fut-il contraint de se sauver, et fit sa retraite à Genève, où il en
traduisit encore vingt. Mais ayant été toujours nourri en une très mauvaise
école, et ne pouvant assubjectir sa vie à la réformation de l’Evangile , il
s'en alla passer la reste de ses jours en Piémont alors possédé par le roi,
où il usa sa vie en quelque sûreté sous la faveur des gouverneurs.
Theodore de Beze (1551: Pseaumes Octantetrois)
à l’Eglise de
nostre Seigneur
..
Or donc, afin que pas un
n'eust excuse
De louer Dieu, Marot
avec sa muse
95 Chanta jadis jusqu'au
tiers des Cantiques
Du grand Dauid, qui en
sons Hebraiques
Sa harpe fit parler
premierement,
Et puis choisit la plume
de Clement:
A celle fin que du
peuple François
100 Dieu fust loué & de
coeur & de voix.
Làs ! tu es mort sans
avoir avancé
Que le seul tiers de
l'oeuvre commencé:
Et, qui pis est, n'ayant
laissé au monde
Docte Poëte, homme qui
te seconde.
105 Voilà pourquoy,
quand la mort te ravit,
Avecques toy se teut
aussi Dauid:
Craignans quasi tous les
meilleurs esprits
mettre la main à ton
oeuvre entrepris.
Jean Sleidan,
Commentariorum de statu religionis & reipublicae, 1557
Vixit in Gallijs Clemens Marotus, qui non superioris
modo, quae paulò fuit incultior, verum suae etiam aetatis poetas omneis,
populari sermone longe superabat Latinae quidem linguae non ita magnum
habebat usum, sed doctorum hominum consuetudine multum profecit: nec erat
fere quicquam in poëtarum libris, quod ipsum fugeret, ita quidem, ut ex
illorum scriptis plaeraque traduceret ad suum
institutum.
[translation]
In France there lived Clement Marot who by far excelled in the
vernacular tongue all the poets not only of the previous age, which was
somewhat less polished, but also of his own time. He did not have such a
great fluency in the Latin language but he benefited very much from the
company of scholars; nor was there anything much in the books of the
[Latin] poets which escaped him, to the extent that he translated many
passages from their writings for his own use.
Bonifacius Amerbach, Source:
Amerbachkorrespondenz, vol. 4, no. 2087, pp. 458-59.
In novissimis tuis litens abhinc decem dies redditis
Clementem Marot, totius Galliae prestantissimum
poetam, mihi commendas. Cui tuarum literarum prerogativa
in hospitii iuribus hie exhibendis nusquam defuissem; verum literas mihi
tuas Gryneus reddidit, eum mutato consilio non huc venturum significans.
[translation]
In your recent letter which was delivered ten days ago, you send me a
recommendation for Clement Marot, the most outstanding poet of the whole
of France. I would in no way have neglected the request made in your
letter in showing how we obey the laws of hospitality here; but Grynaeus
delivered your letter to me and said that Marot had changed his mind and
was not coming here.
This letter probably dates from around the time Marot got
permission to return to France...
|